Chiens sans-abri, quel est le rôle du vétérinaire ?

Chiens sans-abri, quel est le rôle du vétérinaire ?

Face au problème des chiens sans-abri, le rôle du vétérinaire est multiple :

  • Un rôle sanitaire : dans le traitement et la prévention des maladies transmissibles et parasitaires.
  • Un rôle sociétal : il ne faut pas oublier que le vétérinaire a également cette fonction sociétale. Il est le garant de la conformité de la situation de l’animal avec la législation (identification obligatoire, vaccination).
  • Garant du bien-être animal : notamment via la prévention de la douleur.

C’est à ces trois niveaux qu’intervient le D.V.E.L. Cette initiative étudiante favorise l’accès aux soins pour les animaux des personnes en situation de grande précarité, en proposant des soins vétérinaires (médecine préventive et soins médicaux de première intention) gratuits. Cette démarche est une collaboration entre le milieu vétérinaire, les travailleurs sociaux et les bénéficiaires.

Les animaux sont tous très sociables, et sont, dans une bonne proportion, bien éduqués.

Les interventions du D.V.E.L. ont permis de dégager différents constats concernant les chiens sans-abri :

  • En général, on retrouve des « familles des animaux ». En effet, les propriétaires possèdent souvent plusieurs animaux apparentés. Les propriétaires et son entourage souhaitent former ces « familles ».
  • Les animaux sont tous très sociables, et sont, dans une bonne proportion, bien éduqués.
  • Ils sont de façon générale bien entretenus et bien nourris (voire trop).
  • Les propriétaires souhaitent tout faire pour que leurs animaux soient en règle (vaccinations, puces, passeports). Ils sont très attentifs à l’observance des traitements.

 

Les vétérinaires : un vecteur de resocialisation

Les travailleurs sociaux des centres dans lesquels intervient D.V.E.L. ont remarqué une surprenante assiduité venant des propriétaires : « tout le monde est présent quand les vétos arrivent ». Une véritable relation de respect et de confiance s’installe. Le contact entre les vétérinaires et les bénéficiaires s’avère bien plus facile que ce que l’on pourrait imaginer. Un excellent moyen de renouer le dialogue, voire un vecteur de resocialisation.

Ces interventions constituent un réel bonus dans la formation professionnelle des étudiants. De plus, l’attitude des travailleurs sociaux change vis-à-vis de la prise en charge des chiens. Ainsi, il faut mettre fin aux idées reçues concernant le chien dans la ville et le chien sans-abri.

 

Catherine Escriou

Vétérinaire Comportementaliste et Neurologue

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